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samedi, juillet 27, 2024
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L’héritage de Driss BASRI au Canada, La peuplade de la terreur !

Driss BASRI, l’ancien policier devenu ministre de l’intérieur du Maroc sous le règne du roi Hassan II, a été pendant vingt ans l’un des personnages les plus puissants du royaume. Des années après sa déchéance de son poste, par le souverain le roi Mohamed VI fils et successeur du roi Hassan II, des découvertes ont été faite sur de nombreuses atteintes aux droits de l’homme commises sous son mandat.

Le ministre BASRI, détesté et dénigré par les défenseurs des droits de l’homme, qui le désignent comme l’exécuteur des basses taches du roi Hassan II, ne fut jamais le numéro deux du régime, à l’inverse de l’image véhiculée par ses partisans. Cette idée même aurait été insupportable au roi, qui ne voulait être entouré que de serviteurs zélés, dont il faisait et défaisait la fortune, et desquels personne ne pouvait prétendre occuper cette place unique et privilégiée.

Driss BASRI vouait une dévotion au roi Hassan II et le mimait au point de la caricature : Comme Hassan II, Driss BASRI travaillait la nuit et restait invisible le matin. Comme lui, il donnait rendez-vous à ses collaborateurs et à ses obligés sur un parcours de golf, et enfin, comme Hassan II, les employés de Driss El BASRI et le “petit peuple” lui embrassait la main, cette fois en échange d’un billet de banque.

Ce même ministre, s’était fait faire créer des « Widadiates » dans les années quatre-vingt, qui sont des organismes d’espionnage camouflés sous la forme d’associations, truffés d’indic, dédiés à la communauté marocaine dans plusieurs pays, notamment dans les pays les plus importants pour le Maroc que ce soit en Europe ou en Amérique du nord, et dont le but annoncé, est de faire face aux « Ennemis du Maroc », d’après Driss BASRI et ses partisans.

Sous l’appellation « Ennemis du Maroc », qui révulse tout bon patriote marocain, Driss BASRI et ses partisans pouvait inscrire, en toute impunité, toute personne qui aurait à leur yeux un comportement contraire au régime.

Cette configuration crée par Driss BASRI, ressemblait fortement à la création du « crime de lèse-majesté », qui était de rigueur en France au 18 ème siècle, et qui autorisait un ensemble d’abus et de transgressions des droits de citoyens, au nom de la protection du Monarque et de la patrie du danger présumé de ses opposants.

Ces associations appelés « Widadiates » étaient basées et construites autour des mosquées, lieu de culte qui était le lieu de rassemblement des marocains du Canada peu importaient leurs opinions politiques.

Les opposants du régime qui étaient aussi musulmans pratiquants, se rendaient à la mosquée, heureux de se purifier dans un lieu de culte dédié à la communauté marocaine, surtout pour la prière du vendredi.

Avec le temps, ils prennent confiance et partagent en toute naïveté avec leurs « frères » de communauté et de foi de ces « Widadiates », leur mépris du régime politique Marocain. Aussitôt identifiés, aussitôt attaqués sur tous les niveaux par les indics de BASRI.

Les hommes du ministre BASRI, récompensaient leurs indics pour ces dénonciations, en leur versant un salaire entre 800 et 2000 $ par mois en plus des avantages en nature comme l’octroi de billets d’avions avec la compagnie aérienne marocaine la RAM et d’autres avantages substantiels.

Ces indics étaient très actifs dans la communauté marocaine. Souvent simplets et aveuglément fidèles au régime, ils disposaient du temps pour ces missions d’infiltration de la communauté, d’espionnage et de renseignement général car ils ne travaillaient pas.

Les indics étaient inconnus dans la communauté en tant qu’agents du régime politique de Hassan II, le « Makhzen ». Une aptitude essentielle pour pouvoir assurer et réussir leur mission de renseignement général et l’identification des ennemis du régime marocain.

Le 9 novembre 1999, trois mois après la mort du roi Hassan II, et dans un geste symbolique d’apaisement de la population et d’ouverture démocratique, le nouveau roi Mohammed VI accédant au trône, a déchu Driss BASRI, le «Vizir» de son père de toutes ses fonctions ministérielles.

Cette décision anodine du souverain était pourtant un signal fort et bouleversant pour l’image de l’homme d’État que Driss El BASRI s’était forgée sur des décennies. Mais la finalité du limogeage dépassait largement la personne du ministre et représentait une tentative du jeune roi de mettre fin au système que BASRI avait instauré durant ses mandats successifs, lui conférant des pouvoirs hors norme, à l’instar de ses prédécesseurs, Mohamed Oufkir et Ahmed Dlimi.

Les indics de BASRI suite à ce limogeage d’El BASRI, se sont retrouvés en chômage.

La vague des remaniements a déferlé sur tous les organismes étatiques marocains, y compris les ambassades et les consulats qui changèrent de fonctionnaires. Le pays tout entier changeait d’apparat pour revêtir l’habit de l’ouverture, de la transparence et de la réconciliation.

Finies les années de plomb, fini l’ère de BASRI et le financement des widadiates. Les indics de BASRI se retrouvent sans salaire et sans encadrants.

Les ex-indics s’adaptent alors à la situation : ils sortent de l’ombre et deviennent visibles et connus du grand publique, exerçant ouvertement un certain pouvoir au sein de la communauté en mettant à profit leurs connaissances acquises pour résoudre les problèmes des membres de la communauté ou satisfaire leurs demandes auprès du consulat ou auprès de l’ambassade en quelques minutes et même auprès de la majorité des institutions au Maroc. Pour ces services rendus, ils se font payer, pour d’autres ils les troquent contre d’autres services.

Les ex-indics, s’essaient à d’autres business dont certains sont illégaux, mais ils laissent vite tomber. La SVPM (La police de Montréal) est en alerte et le couperet de la justice canadienne tombe immanquablement.

Ils se disputent entre eux, leur influence d’antan se dégrade et leur revenu avec.

Soudain, les réseaux sociaux sont créés et deviennent un phénomène social incontournable et un vecteur de communication puissant.

Les ex-indics de BASRI flairent la nouvelle opportunité et comme à leur habitude, ils se métamorphosent et s’auto-proclament représentants de la communauté. Ils créent en son nom des évènements dédiés, publient des journaux sur internet sans périodicité fixe, ouvrent des radios qui diffusent uniquement quelques heures par mois et laissent derrière eux des dizaines d’ardoises non réglées.

Ils mettent aussi leurs talents d’espions en jeu, puisqu’ils prennent pour cible les membres de la communauté, les fréquentent pour les soumettre ainsi à vie à un chantage redoutable après avoir découvert leurs secrets personnels ou professionnels et même parfois après les avoir piégés eux même, usant des penchants humains naturels de leurs victimes.

C’est ainsi que les ex-indics de BASRI réussissent à revenir à la charge et à continuer à asseoir leur influence sur les membres de la communauté, les menaçant et les forçant à les suivre.

A l’ère des réseaux sociaux, ils se positionnent rapidement, créent des chaînes sur YouTube, des sites web d’informations à temps partiels sur Facebook, sur les lesquels ils répliquent des articles parus dans les médias Marocains et Canadiens, et ils créent notamment des pages et des groupes sur les réseaux sociaux pour faire fructifier le business juteux de la « Zakat » pour le compte de certains dirigeants des associations religieuses musulmanes qu’ils comptent parmi leurs amis depuis l’époque des « widadiates » actives entre les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix.

Ces ex-indics de BASRI ne manquent jamais d’idées pour entretenir l’image de leur primauté sur la communauté. Ils sont ainsi les premiers à se présenter dans toutes les occasions officielles et officieuses, pour prendre des photos avec les officiels marocains et canadiens et les membres distingués de la communauté. Photos qu’ils publient par la suite sur leurs pages et groupes sur Facebook et les autres réseaux sociaux, et qui leur servent à entretenir l’illusion de la proximité avec les figures de pouvoir et d’autorité. Ils disposent du temps nécessaire pour être à l’affut de ces évènements, car ils ne travaillent pas et n’ont presque jamais travaillé de leur vie.

Ils publient aussi la moindre correspondance reçue par les organismes étatiques pour soutenir cette illusion face au public, correspondance qui, pour les gens éclairés, est facilement identifiable comme étant anodine et systématique en réponse à la sollicitation ou à la demande d’information adressée par un contribuable.

Ils s’érigent faussement en sauveurs de la communauté, en hommes puissants et influents capables d’obtenir par exemple une autorisation de la police pour organiser une manifestation, ou d’écrire aux députés et représentants communaux ou même à l’honorable Justin Trudeau ! Alors que ces institutions et leurs représentants au Canada, pays démocratique et transparent, sont au service des citoyens, se vantent de la proximité avec ces derniers et accèdent à leurs demandes systématiquement et par une simple prise de contact.

Un autre tour de passe-passe dans leur sac est l’instrumentalisation de quelques personnes instruites de notre communauté, qu’ils présentent et érigent sous le nom «d’intellectuels», sachant qu’ils n’ont jamais rédigé ni livre ni produit d’œuvre intellectuelle aucune. Ils utilisent ensuite ces icônes qu’ils ont eux-mêmes fabriqués pour se crédibiliser aux yeux de la communauté.

Ils les maintiennent ensuite sous leur emprise usant des mêmes stratagèmes de chantage en rassemblant des « dossiers » sur eux pour les tenir à vie à leur disposition. Pris ainsi au piège, ils souscrivent à la loi de l’omerta et se constituent défenseurs de leurs bourreaux. C’est la manifestation du syndrome de Stockholm dans toute sa puissance.

Il n’en reste pas vrai que, pour des personnes qui prétendent représenter la communauté et s’érigent en sauveurs du veuf et de l’orphelin, ils n’ont pas réussi à résoudre les problèmes de la communauté et ce même après 30 ans de leur présence à travers leurs initiatives et projets.

Ce qui est certain à l’inverse, c’est leurs efforts continus pour se cramponner aux membres de notre communauté qui s’impliquent dans la vie politique que ce soit au Maroc ou au Canada, auxquels ils proposent leurs services de promotion sur les réseaux sociaux pour s’approcher d’eux et les prendre dans leurs filets, ils les attaquent ensuite s’ils ne leur accordent pas leurs faveurs dans une répétition incessante du même stratagème auxquels ils soumettent leurs victimes.

Les services de promotion assurés par Google et Facebook directement sont proposés à un budget inférieur à 1500$, permettant de cibler et de toucher l’ensemble des membres de notre communauté au Canada, d’une manière systématique et efficiente. Ce qui rend la décision de ces figures politiques d’associer leurs images à ces ex-indics, d’autant plus absurde et leur situation encore plus rocambolesque.

Dès qu’un concurrent ou un challengeur se profile à l’horizon, ces ex-indics mués en businessmen féroces, passent à l’action. Ils se mettent ensemble pour attaquer celui qu’ils considèrent comme un intrus, à travers leurs supports sur les réseaux sociaux, et grâce aux quelques amis qui croient encore leurs balivernes et mensonges, ils réussissent à soutirer quelques informations personnelles à caractère confidentiel, qu’ils transfigurent et parsèment de mensonges pour créer un cocktail Molotov d’informations scandaleuses et sensationnelles, qu’ils balancent ensuite dans les groupes et les pages sur Facebook pour anéantir la réputation du malvenu.

La méconnaissance de la réglementation en matière de diffamation fait que beaucoup ne rechignent pas à accepter une publication envoyée sur leur page ou le groupe qu’ils gèrent, ne souhaitant pas être aux prises avec ces personnes qu’ils savent être dangereuses et malveillantes. Mais le fait est que le propriétaire de la page et le gestionnaire du groupe restent les premiers responsables du contenu publié et duquel ils ne peuvent pas se déresponsabiliser en cas de plainte.

Chose encore plus affligeantes, ces ex-indics n’hésitent pas à entrainer leurs propres proches, amis et partisans dans cette descente aux enfers, et parfois publient même sur la page Facebook d’une personne décédée, restée encore ouverte et active, sans respect pour sa mémoire ni égard pour sa famille.

En temps du COVID-19 et ses variants, le temps s’éternise, les caisses se vident, les évènements qui rapportaient avant la pandémie restent interdits à cause des mesures sanitaires, et les ex-indics sont à cran.

Ils sont devenus vieux, fatigués, dépassés par les nouvelles générations affluées au Canada.

Leurs services n’intéressent plus personne à cause du numérique qui a pris le relais en puissance, ils recrutent de nouveaux membres pour les aider, mais en piochant toujours dans la même urne. L’un de ces jeunes recrutés a réussi le triste exploit de cumuler sept affaires au criminel et six au civil et ce uniquement en 2021.

Les fonctionnaires du consulat et de l’ambassade marocaine, les évitent et ignorent avec délicatesse leurs actions et initiatives car ils savent qu’ils sont les vestiges d’un temps sombre révolu mais qu’ils peuvent s’attaquer également à eux. Leurs anciennes connaissances dans ces institutions gardent leur relation avec eux car ils restent une source de revenu importante pour eux, issue surtout du « commerce » du rapatriement des dépouilles des défunts au Maroc, relation qu’il garde secrète néanmoins, pour des raisons évidentes.

Ces ex-indics se sont armés pour rester à la page et pour protéger leurs partenaires Business des nouvelles voix qui se lèvent contre l’abus et contre la médiocrité de leurs pratiques. Ils s’attaquent aux membres de notre communauté qui osent exprimer leur opinion, les piègent et captent des prises d’écran tronqués de leurs échanges, leur adressent des mises en demeure pour leur faire peur et les réduire au silence.

Ils salissent leur réputation, et s’activement avec dévouement à leur nuire par tous les moyens possibles et imaginables. A commencer par de fausses dénonciations auprès de l’agence de revenu Québec et revenu Canada, la police, le ministère de l’immigration et d’autres encore.

Ils montent des dossiers sur les membres les plus visibles de la communauté et les menacent de les publier s’ils ne les appuient pas dans leurs entreprises et ils rappellent à la communauté, parfois même ouvertement et en se filmant, ce qui les attend en cas de dépassement.

Une enquête récente tenue par un membre de la communauté en décembre 2021, confirme que les ex-indics de BASRI, ne disposent même pas d’un dossier de crédit, ni propriété, ni au Maroc ni au canada. Alors qu’au contraire, ils diffusent de fausses informations sur leur vie dans lesquelles ils se vantent de posséder des propriétés avec, qui appartiennent en réalité à leurs campagnes et conjointes de fait. Ils ont poussé le bluff au point de prendre des photos dans les piscines de leurs amis et les publier pour prétendre à standing qui n’est pas le leur. Le Cadastre du Québec et du Canada, révèle ces mensonges rapidement et sans équivoque.

Malgré toutes les chances qui leur ont été offertes, et malgré tout ce à quoi ils se sont essayés, Ils n’ont pas pu réussir grand-chose. Ils ne peuvent s’enorgueillir de la fierté d’avoir réussi le minimum que le marocain lambda réussit, défaillants à composer une famille et à vivre avec, ou à acquérir une propriété même à 30 000$ au Maroc.

Récemment, et suite à leur énième attaque diffamatoire, ces ex-indics se retrouvent face aux tribunaux canadiens et face à certaines victimes courageuses qui n’ont pas accepté de courber l’échine et de se laisser piétiner.

Face à la justice, leurs prétentions de légitimité se sont effondrées comme neige au soleil, et parmi les milliers qu’ils comptent comme suiveurs et partisans et bénéficiaires de leur apport à la communauté, seuls 4 personnes ont témoigné en leur faveur pour louer leurs présumées qualités et contribution à la communauté.

Serait-ce le début de la fin du joug des ex-indics de BASRI ? L’année 2022 sonnera-t-elle le glas de l’héritage de BASRI ? Seul l’avenir nous le dira.

Dr. El Amine SERHANI
CAJ member : 57044868

 

Sources :
-Haut gradés dans des institutions marocaines
-Sources anonymes de la communauté marocaine au Canada.

Dr. El Amine SERHANIhttp://www.origines-hebdo.ca
El Amine SERHANI, est journaliste, membre de l’Association Canadienne des Journalistes depuis le 16 novembre 2020 sous le numéro de membre : 57044868. Au-delà de sa formation universitaire, il a suivi une formation dans le journalisme au centre CNFDI - Groupe JPL, Etablissement privé déclaré auprès du Ministère de l'Education nationale en France et membre de la Fédération Européenne Des Ecoles (FEDE) et ce depuis le 19 octobre 2020 ainsi qu’à HEC en marketing digital. L'expérience du journaliste et grand reporter de El Amine, a commencé dans le cadre du journal des étudiants à l’âge de 19 ans à l’Université Mohamed V, l’Université Hassan II et l’école française des affaires au Maroc ainsi que dans l’hebdomadaire « le Canard Libéré » entre 2008 et 2010. Il a continué depuis 2010 en rédigeant des centaines de rapports et papiers établis dans plus de 134 pays, parmi lesquels la rédaction et l’édition de 14 livres sur les thèmes suivants : Rituels et traditions marocaines, promotion territoriale, économie numérique, etc. Dr.SERHANI, finalise une grande étude sur la communauté marocaine établie au Québec, sur la base d’entretiens de plus d’une heure, menés avec plus de 1600 personnes de cette communauté. Depuis fin décembre 2018, Dr. SERHANI, a créé un média communautaire dédié à la diaspora marocaine établi au Canada en trois langues et sur plusieurs supports (Papier, web, mobile et les réseaux sociaux), appelé « Origines ». El Amine SERHANI, avait assuré pendant plusieurs années des missions comme consultant international auprès du Centre International du Commerce (une agence de l’ONU et l’OMC) et auprès des agences et programmes de l’union européenne. Depuis 2008, il est Président élu de la Fédération Nationale de l'Économie numérique Marocaine, et il aura collaboré avec une centaine d’instances diplomatiques marocaines dans plus de 87 pays dans les quatre coins du monde.
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